Selon la Banque Nationale de Belgique, d’ici 2020 2 réfugiés sur 3 se retrouveront sans emploi.
Et nous n’allons vraiment pas aider ces jeunes en les orientant vers des jobs ennuyeux, dénigrants et solitaires.
Comment aider des jeunes avec des antécédents migratoires, en particulier les jeunes réfugiés, à trouver une place valorisante dans notre société ?
- En ne considérant pas simplement ces jeunes comme des victimes mais en accordant plutôt de l’importance à leur persévérance, leur indépendance et leur envie d’entreprendre. Parce que ce à quoi on accorde de l’importance reçoit l’opportunité de grandir.
- En facilitant leur prise de contact, en aidant ces jeunes à établir un réseau. En mettant en contact ces jeunes avec d’autres jeunes, à partir d’une passion commune qui les relient, et où la différence peut être reconnue et acceptée dans le respect. En laissant ces jeunes apprendre les uns des autres, et ce dans tous les sens du terme. La tolérance, cela s’apprend.
- Pour contrer l’ennui, l’isolation à laquelle les jeunes réfugiés sont souvent confrontés. Les amener à découvrir un hobby, un sport ou même une passion. Pour bâtir des ponts, plutôt que de dresser des murs.
- En accordant aux jeunes une attention chaleureuse, en les aidant à explorer leurs possibilités, pour leur permette de découvrir leur propre potentiel.
- En leurs offrant des perspectives, en les aidant à tracer leur propre chemin vers l’avenir. En développant des modèles qui inspirent les jeunes à suivre leur exemple.
Comment aidons-nous ces jeunes avec des antécédents migratoires, en particulier les jeunes réfugiés, à trouver un emploi valorisant ?
- En leur apprenant très tôt, à travers le loisir du sport, les attitudes et comportements qui leurs procureront davantage d’opportunités sur le marché du travail. Contrôler son partenaire d’escalade, prendre soin du matériel et de son entourage, prendre des responsabilités, apprendre à se concentrer,…
- En ne plaçant pas la matière mais plutôt l’étudiant au centre de notre intérêt. En considérant la passion comme élément central, la passion de grimper, la passion pour les cordes, pour la hauteur. Et en reliant à cette passion toutes les compétences et connaissances, pour qu’elles soient fièrement portées. Stimuler leur volonté est la clé pour générer spontanément leur soif de connaissance et d’expérience. Mettre l’accent sur des choses qu’ils n’aiment pas coupe au contraire leur appétit.
- En renversant la logique économique souvent exigeante: ne pas pousser les jeunes vers des jobs dévalorisants, mais les former au départ de leurs envies à des opportunités où un besoin se fait ressentir.
- En abordant les jeunes sur base de leurs talents et compétences. Car il est ainsi plus facile de les amener à grandir.
Comment influencer l’opinion publique au sujet des réfugiés ? Comment transformons-nous un 'problème' en une opportunité ?
- En créant et facilitant tant que possible des occasions pour interagir avec des réfugiés, que ce soit dans le club d’escalade, la formation ou le contexte professionnel. Car tout le monde a bien un avis sur la question, mais qui travaille réellement avec un réfugié, qui fait du sport avec un réfugié, qui a déjà partagé un repas avec un réfugié?
- En complétant les chiffres et les analyses rationnelles avec des relations humaines. Car derrière chaque chiffre se cachent des visages et des histoires, de la tristesse et de l’espoir.
- En montrant aux employeurs à quel point les jeunes réfugiés sont motivés. Comment ils sont capable d’assimiler de nouvelles connaissances et attitudes, même si les rites et coutumes dans leur pays d’origine peuvent être très différents. Pas avec des mots mais avec des faits.
- En stimulant l’engagement de réfugiés dans le circuit régulier du travail, nous mettons en contact des employeurs « normaux » avec des employés « hors du commun ». Et ce contact est précisément ce qu’il nous manque encore pour l’instant. Tant dans les débats que dans le trajet vers l’insertion.
Et comment allons-nous réaliser tout ça ?
- Les problèmes sociétaux complexes ne se résolvent généralement pas en un jour. Ces problèmes exigent de nouveaux liens de collaboration, aux lieux de croisement de domaines différents tel que le sport, le loisir, l’éducation, l’emploi et l’entreprise. Dans une organisation où les termes “bénéfice” et “bénéfice social” ne sont même plus à distinguer.
- Nous déclenchons la création d’un trajet à partir du temps libre des jeunes. C’est un endroit idéal pour soutenir les jeunes dans la construction de leur identité et le développement d’attitudes. Une jeunesse insouciante, avec suffisamment de défis et d’aventure, c’est ce à quoi chaque jeune a le droit. Nous couplons l’entrainement physique au développement mental.
- Nous amenons la passion vers la formation. Ainsi, nous travaillons littéralement à partir de l’envie, nous traduisons la passion en travail.
- Nous impliquons activement divers acteurs dans notre modèle, des entreprises privées qui contribuent à la formation de nos jeunes, des agences de mise à l’emploi et de formation, aux sociétés qui engagent nos Height Potentials.
- Les gains que nous réalisons sont en grande partie accordés à notre but social. Nous prônons l’innovation où chacun y gagne.